La classique du Paris-Roubaix est l'une des courses les plus mythiques du calendrier des cyclistes et pour cause c'est probablement la plus difficile à cause du parcours et des conditions climatiques !
Normalement, elle a lieu en début de saison autour du mois d'Avril mais crise sanitaire oblige les annulations et reports ont mené les organisateurs à la mettre début Octobre pour cette année 2021.
Il existe 3 formats de course pour le challenge amateur : 70km, 107km et 145km.
J'ai participé au format 145km avec 19 secteurs pavés qui sont en réalité les 90km derniers kilomètres de la course pro hommes (les femmes ayant pris cette trace qu'à partir du secteur pavé n°17).
Il y avait 3 points de ravitaillements : km31, km80 et km113. Meilleurs ravitos que j'ai jamais vus sur une course ! Gels, barres, pâtes de fruits, eau, boisson énergisante/isotonique. On peut prendre autant que l'on veut et les bidons sont remplis par les bénévoles. Rassurez vous, même si vous êtes dans les derniers vous aurez tout ce dont vous avez besoin pour vous refaire la cerise. Poubelles à dispo et barrières pour poser les vélos.
Sur ce tracé, hors pavés, il n'y a pas de difficulté notable (550D+ sur 145km c'est très raisonnable et à part 2-3 côtes en sortie de secteurs pavés qui sont un peu dures à enchaîner c'est accessible à tous). Il faut juste être prudents parce que la route n'est pas fermée à la circulation MAIS il y a des bénévoles/gendarmes qui facilitent le passage aux intersections, les automobilistes ne sont pas des fous du volant et respectent les cyclistes (habituée aux taillages de short à Toulouse, j'ai été agréablement surprise). La plupart des routes sont bonnes mais glissantes à cause de l'humidité et de la boue par endroits (j'ai failli tomber en me prenant pour une pilote dans un virage sur la route).
Concernant les secteurs pavés, que dire si ce n'est : bienvenue dans l'enfer du Nord !! C'est une véritable machine à laver tout du long et peu importe la difficulté du secteur. Ils sont classés avec une système d'étoiles et de couleurs (1*/vert, 2*/bleu, 3*/orange, 4*/rouge, 5*/noir). Sur le parcours 145km, on entre direct dans l'ambiance et le vif du sujet puisque le 1er secteur pavé est LA TROUEE D'AREMBERG. On enchaîne en tout une trentaine de kilomètres de pavés sur le parcours.
Pas besoin d'être Peter Sagan ou Lizzie Deignan pour affronter les pavés. Pour vous donner un ordre d'idée j'ai roulé entre 15 et 25km/h sur les pavés (quelques pointes aux alentours des 30km/h sur les plus courts). J'ai doublé pas mal de monde à ce rythme là. La clef pour survivre :
ROULER AU MILIEU (sur la pointe des pavés en somme) ET GARDER SA LIGNE PEU IMPORTE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE VOUS.
N'essayez pas de laisser passer quelqu'un si vous sentez que ça arrive derrière. Si les gens veulent passer, c'est à eux de rouler ailleurs !! Les pavés sont glissants même par temps sec, n'allez pas tomber pour quelqu'un qui ne vous remerciera même pas de vous être sorti(e)
J'encourage vraiment tout le monde à tenter cette expérience. Et pour CELLES qui n'osent pas, sachez que je n'ai jamais été autant encouragée que sur cette course. Que ce soit de la part des spectateurs sur les secteurs pavés, de celle des habitants et des bénévoles ou encore de celle des participants. Plusieurs fois félicitée pour mes talents de pilote dans la bouaillasse (ouaiiiiiis faut bien que je me la pète un peu quand même ^^) et aussi et surtout une fois la ligne passée de nombreux participants (étrangers) m'ont fait part de leur respect et admiration, j'ai même eu droit à une hola de la part de coureurs néerlandais avec qui on s'est doublés à de multiples reprises pendant la course !