C’est bien d’aimer la nature, c’est encore mieux de la préserver.
Chez Outtrip nous sommes encore catastrophés du nombre de personnes mal informées, qui dégradent parfois la nature SANS LE SAVOIR.
Alors qu’aux Etats-unis et au Canada le mouvement “LEAVE NO TRACE” fait son petit bonhomme de chemin pour une pratique de l’outdoor respectueuse et responsable, nos sentiers sont encore largement victimes d’incivilités, volontaires ou non.
Comment améliorer cette prise de conscience chez nous ?
ON S’EST DIT QU’IL ÉTAIT TEMPS DE CRÉER UNE CHARTE.
Une charte pour informer, pour sensibiliser, et pour vous permettre de faire passer le mot.
Cette charte tu peux la signer, la promouvoir et la partager à ton meilleur pote.
Votre itinéraire peut comporter des difficultés de terrain comme des passages de rivières, des ponts suspendus, des barres rocheuses, des névés, un sentier mal balisé… N’hésitez pas à téléchargez la trace GPS de votre itinéraire à l’avance et à prévoir de quoi recharger votre téléphone. Renseignez-vous sur les passages difficiles auprès de l’office de tourisme référent ou de la mairie. Et prévoyez le matériel nécessaire au passage de ces difficultés (crampons, piolet, cordes, baudrier, raquettes à neige…etc)
Ne partez jamais sans votre trousse de secours et une couverture de survie, même pour un itinéraire à la journée)
Certaines zones sont protégées et interdisent le bivouac, les chiens, les feux…etc. Repérez les zones protégées sur une carte avant de partir et déviez votre itinéraire au besoin.
…même si aucune barrière ne m’en empêche, en particulier dans les lieux touristiques fréquentés.
Sortir des sentiers peut déranger la faune environnante, mais aussi détériorer la flore à travers laquelle vous passez.
Sentiers existants évidemment mais si vous êtes obligés de sortir du sentier pour un bivouac ou contourner un obstacle visez les dalles de pierre, essayez d’éviter de marcher sur la végétation et en particulier les fleurs, ou jeunes pousses.
Aussi jolies soient-elles, cueillir les fleurs, couper des branches pour s’en faire un bâton de marche ou couper un sapin en forêt pour noël sont autant d’actes qui détériorent la flore. Lorsque vous coupez des fleurs, vous privez les suivants de ce beau spectacle, mais surtout vous empêchez leur reproduction dans leur milieu naturel, souvenez-vous que si chaque randonneur ne cueille ne serait-ce qu’une seule fleur, c’est 10 000 fleurs par jours qui disparaissent.
Aussi, les branches, branchages, fourrés servent de matière à toute un tripotée d’insectes, oiseaux, pour s’abriter, faire leurs nids…Quand vous soulevez une pierre, déplacez une branche, coupez un arbre, c’est toute une cascade de conséquences qui sont entrainées. C’est la magie de l’éco-système. Un système naturel où chaque élément à son importance pour le suivant.
Selon le type de sol il est important d’adapter les embouts de vos bâtons. Afin de ne pas détériorer les abords du sentier, les pointes des bâtons peuvent mener à une érosion du substrat. Lever ses bâtons lorsque l’on traverse un village évite aux habitants le dérangement continu du bruit des bâtons sur le bitume. Si vous effectuez une randonnée suivant beaucoup de portions goudronnées, comme Compostelle, n’hésitez pas à vous munir d’embouts en caoutchouc. De même, munissez vous de rondelles pour les zones enneigées, afin de ne pas créer de zones fragilisées sur les névés.
Même s’ils sont mignons et que ça ferait une si jolie photo, je n’essaye pas de les attirer avec de la nourriture, je ne leur donne rien à manger même si ils me paraissent affamés ou malades ou même blessés.
Pourquoi ? Parce que nos produits industriels, transformés et non issus du milieu naturel qui vous environne, risquent de les empoisonner plutôt que de leur redonner des forces.
Je n’essaye pas de les attirer et je n’essaye pas de m’approcher d’eux. Pour ne pas les habituer à l’homme, pour ne pas les perturber, pour ne pas que les parents abandonnent leurs petits à cause de l’odeur de l’homme qu’ils porteront sur eux après une caresse ou un contact trop rapproché.
Les chiens peuvent, selon leur race ou leur caractère, creuser des trous, chasser des animaux dans leur terriers, aboyer, effrayer des troupeaux ou se battre avec des chiens de bergers. Gardez les en laisse à l’approche d’un troupeau et empêchez les de détériorer l’environnement dans lequel vous évoluez.
Évidemment si vous êtes perdu ou en détresse criez !
Mais si vous êtes en groupe entre joyeux lurons, pensez à la faune qui vous entoure et que vous dérangez…et on ne parle pas que de la faune animale ! Les autres pratiquants d’outdoor peuvent eux aussi avoir besoin de calme pour se ressourcer 🙂
Je reste à distance, et j’attends que le troupeau passe. Si j’ai un chien je l’attache en laisse et je ne cherche pas à approcher les petits même si ils sont craquants !
Si les animaux sont en travers du sentier et ne sont pas en mouvement, je contourne les animaux à une distance suffisante pour ne pas leur faire peur, je reste calme et si je ne peux pas les contourner sans me mettre en danger, je sors le casse croûte l’appareil photo et j’en profite pour faire une pause 🙂
Je privilégie le covoiturage, le vélo, les transports en commun pour me rendre sur mon lieu d’outtrip… Ou tout simplement je choisis un itinéraire au départ de chez moi ou au plus proche.
Gobelets, assiettes, couverts, papiers…Pour ne pas surcharger les poubelles aux environs et surtout pour éviter une surproduction de déchets inutiles.
Privilégiez des snacks que l’on peut manger avec les doigts si vous ne voulez pas porter toute votre collection de faïences !
Évitez les petits sachets fraicheur et autres plastiques qui ne sont pas recyclables. Privilégiez les contenant durables comme les boites en plastique, les tissus waxés ou les contenant biodégradables comme les sachets en papier, ou en tissu.
Un mégot met 2 ans à 5 ans (selon le milieu) avant de se désintégrer, il est considéré comme un déchet toxique et il est difficile à collecter car disséminé.
Emportez avec vous un cendrier de poche (disponible dans nombre d’office de tourisme et mairies) ou un cendrier fixe (ceux disposés près des poubelles par exemple avec la petite grille pour bien éteindre la cigarette avant de la jeter)
Un chewing-gum met en moyenne 5 ans à se décomposer dans la nature.
Non seulement il détériore la nature quand vous le jetez au milieu d’un fourré mais il peut empoisonner un animal sauvage qui risque de l’ingérer au milieu de sa ration quotidienne. Une initiative anglaise « gumdrop » permet depuis peu de récolter les chewing-gum dans des poubelles spéciales pour en faire du plastique recyclé. Vivement que cette initiative arrive en France !
source : http://www.verdicite.fr/2019/0...
Une peau de banane, un peau de saucisson, un épluchure d’orange… oui mais non ! On ne le soupçonne pas mais ces déchets dits « biodégradables » vont perturber la faune et la flore environnantes. Au delà de l’aspect inesthétique de la peau de banane posée sur un paysage magique, si vous n’êtes pas au pied d’un champ de bananiers, alors la peau de banane n’a pas sa place ici. Conditions hygrométriques, type de sol et de bactéries adaptées pour la dégradation du végétal… tout cela varie d’une région à l’autre et permet la bonne ré-assimilation… (ou non !) par le sol, des nutriments de votre peau de banane. Aussi, vous pouvez empoisonner les animaux sauvages ou les attirer près de routes ou d’endroits dangereux pour eux, en laissant vos déchets alimentaires en pleine nature.
Laisser ses excréments à l’air libre va perturber les animaux sauvages qui s’en servent de marqueur indicatifs de leurs territoires mais aussi de leur santé…etc.
De même, on ne le sait que trop peu mais une feuille de papier toilette peut mettre jusqu’a 1 mois pour se dégrader selon le milieu dans lequel elle se trouve. Aussi, les agents blanchisseurs utilisés pour blanchir la ouate du PQ sont toxiques et peuvent endommager l’environnement.
Prévoyez une petite pelle pour les enterrer si possible ou creusez un petit trou avec votre chaussure, un bâton. Vous pouvez aussi tout simplement recouvrir vos excréments de feuilles mortes si vous êtes en sous-bois.
Pour remplacer le papier toilette, il existe des « feuilles de PQ » lavables pour la petite commission : le pee rag.
Vous pouvez sinon tout simplement prévoir un petit sac pour le papier toilette souillé.
Les gels douche et les shampoings sont non seulement toxiques si déversés directement dans nos cours d’eau mais il sont aussi pleins de particules impossibles à filtrer même après passage dans les stations d’épuration, comme par exemple les silicones (présentes dans 90% des shampoings vendus en grande surface).
Si vous avez prévu de vous débarbouiller en eau claire (ruisseaux, rivières, torrents, lacs, mer…) prévoyez un savon et un shampoing biodégradables.
IL EN VA DE MÊME POUR VOTRE CRÈME SOLAIRE !
On a pas idée ! Mais oui, même notre crème solaire représente un danger pour la nature, les filtres solaires vont se déposer au fond de l’eau et asphyxier les végétaux aquatiques (parmi le lot de conséquences qu’entraine la dissolution de ces matières dans l’eau).
Utilisez l’application Incy beauty pour examiner la composition des cosmétiques en magasin (avec un petit scanner comme Yuca).
Dans la même logique que le respect de la flore, choisissez des surfaces stériles ou déjà utilisées par un campeur précédent pour ne pas étendre les surfaces détériorées par un couchage en nature. Une dalle, une surface de graviers… à vous d’évaluer comment positionner votre tente pour abimer le moins possible la flore se trouvant sous votre matelas.
Si vous dormez en refuge, l’eau est une denrée rare à cette altitude. De même que l’électricité ou autre combustible utilisé pour réchauffer celle-ci. Essayez de limiter votre douche à 2minutes. Fermez le robinet pendant que vous vous savonnez… pensez à la nature mais aussi au suivant qui sera content de pouvoir délasser un peu ses muscles sous de l’eau chaude 🙂
Ne lavez pas votre linge à l’eau chaude.
De la même manière que l’on roule à droite en voiture, en montagne sur les passages étroits, on laisse passer ceux qui en chient euh… qui montent !
D’ailleurs c’est pareil en voiture ! Ça évite de caler !
La nature est un milieu sensible, préservez ses oreilles ^^
Plus sérieusement, la nature peut être hostile, restons solidaires. Préservons l’harmonie et le ressourcement que nous procure la nature.
C’est un peu un redite par rapport à la partie faune mais on ne le répétera jamais assez : Même si il n’y paraît pas, nous ne sommes pas seuls dans la nature. Les animaux et les autres humains qui vous entourent ont droit eux aussi à leur havre de paix.
Essayez autant que faire se peut de ne pas perturber le sommeil des autres outtripeurs. Utilisez une lampe rouge pour aller aux toilettes la nuit, respectez les horaires de coucher général, si vous ne trouvez pas le sommeil sortez plutôt que de vous retourner pendant des heures dans votre lit.
Si vous ronflez pourquoi pas essayer un spray anti-ronflement ? Ou consulter votre ORL pour éliminer la cause de ce ronflement.
Si vous savez que vous allez ronfler la nuit, ne faites pas votre sieste dans le dortoir… laissez au moins la sieste réparatrice faire son office avant une nuit de souffrance pour vos congénères !
Le must : munissez-vous d’une machine à respirateur (oui on peut rêver d’un monde sans ronflements).
Si je repère un autre randonneur en difficulté, j’appelle les secours et je ne tente pas moi-même de le secourir si je n’ai pas les compétences.
Évidemment si le danger est immédiat je réagis mais il faut éviter à tout prix d’avoir non plus une mais deux personnes en danger.
J’appelle le PGHM de mon secteur si je suis en montagne, les pompiers/le samu si je suis en zone urbaine et les gardes côtes/ maître nageur si je suis en mer.
Avant tout outtrip je me renseigne sur les sites internet de météo spécialisée :
La sécurité c’est les conditions climatiques, être prudent, prévoir son itinéraire mais c’est aussi avoir le matériel adéquat.
Si vous avez des problèmes de chevilles ou que vous partez sur un itinéraire techniques : chaussures montantes
Si vous passez des zones en altitude enneigées : crampons
Vous partez faire du free-ski, ski de rando : le trio gagnant DVA-Pelle-sonde
Prévoyez une batterie de secours pour votre téléphone (le froid peux vider une batterie pleine en 5 minutes).
Prévoyez pistolet à fusées en fonction de votre outtrip.
Prévoyez de quoi vous couvrir, un pull en plus, un pantalon, une mini doudoune, un coupe vent. Si vous avez un accident, l’hypothermie peut vite arriver.
TOUJOURS TOUJOURS avoir sur soit une trousse de secours révisée et tous les 3 mois ainsi qu’une couverture de survie.
Voilà pour cette charte de l’outtripeur.
Elle est non exhaustive, sentez-vous libre de la compléter en nous envoyant un petit mot ici ou sur instagram ! Nous nous ferons un plaisir de la compléter avec vos conseils.
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