Je vous emmène dans mon expérience des chaussures minimalistes !
Oui, c’est un look qui s’assume. Certains diront que c’est moche, d’autres diront que c’est étrange. Ce que je peux vous dire c’est que ça ne laisse pas indifférent.
Pour ceux qui seraient tenté par l’expérience mais gêné par le style, pas d’inquiétude, le minimalisme peut aussi avoir un look classique, une chaussure simple et sans amortie.
C’est le retour à la course pieds nus, la course de nos ancêtres, sans froufrous, ni fanfreluches. La foulée redevient naturelle, l’attaque talon passe aux oubliettes au risque d’y laisser des vertèbres. Faites l’expérience sur un stade, mettez-vous pieds nus et observez votre foulée. Les appuis se feront en médio pied et le corps sera légèrement penché sur l’avant, les impacts des foulées seront répartis dans tout le corps.
La chaussure minimaliste est là simplement pour vous éviter les blessures, le port des chaussures a rendu nos pieds fragiles. Ce sont des chaussures fines en forme de gants ou non, elles n’ont pas d’amortis et sont hyper flexibles.
Pour en arriver au barefoot total, il faut préparer les pieds et y aller de façon progressive, avec le temps votre peau deviendra une semelle.
Il faut du temps, si vous pensiez vous pavaner en gants de pieds dès demain, c’est raté!! Il faut savoir que pour passer au minimalisme, il faut faire une période de transition. Cette dernière varie selon chaque personne, une personne qui court déjà en médio-pied va s’adapter plus vite qu’une personne en attaque talon.
Le maître mot : « la patience », cela implique de jongler entre deux paires de chaussures. Les premières séances se feront avec les baskets classiques puis quelques minutes en fin de séance en minimalistes. Attention 5 mins suffisent au début, vous allez chambouler les habitudes de votre corps !! Les orteils vont découvrir qu’ils existent et participent à la course, les tendons vont tirer et les mollets vous rappeler à l’ordre le lendemain.
Comment s’est passé ma transition ? J’ai tout d’abord commencé au stade, alors oui ça ne vend pas du rêve mais c’était simple. Petit à petit j’ai augmenté la durée en minimaliste puis je suis allée taquiner le bitume sur 5 km après 2 semaines et je n’ai fait qu’allonger les distances sans forcer pour atteindre 21km au bout de 6 mois. Attention peut être que pour vous ça sera plus long ou plus rapide, écoutez vos sensations !!
J’ai commencé le trail directement en minimaliste sachant que je pratiquais déjà la randonnée en montagne avec. Le D+ vous rappellera vite que vos tendons et mollets existent.
Je pratique sur tous les terrains !!
Route, sentiers, montagne…
Alors je vais répondre à la question que l’on me pose sur tous mes trails. « Tu n’as pas mal aux pieds ?? », je vais vous décevoir en vous disant « non », les sensations sont différentes c’est évident mais vous pensez franchement que je me serais infligé des douleurs depuis 6 ans ?. Je suis attentive au terrain, je visualise l’endroit où je pose mon pied en amont mais c’est devenu naturel. Je me suis blessée une seule fois et sur un chemin carrossable tout simplement parce que je n’ai pas assez levé le pied, que celui qui coure en basket et qui ne s’est jamais blessé se manifeste !!
L’avantage de ce type de chaussures, c’est que tu es sûr de tes appuis, tout le pied travaille du talon aux orteils. Je randonne avec, quel que soit l’altitude, dans les zones ne nécessitant pas un équipement obligatoire bien sûr. Il n’y a pas de balan avec cette chaussure donc les chevilles vous remercient quand vous marchez dans un trou.
Je ne peux pas vous donner que des avantages. Il y a quelques inconvénients sinon tout le monde serait en gants de pieds. Ce sont des chaussures qui ne sont, en général, par étanches (même si j’ai dégoté un ancien modèle qui m’a bluffé) donc vous aurez les pieds mouillés par mauvais temps. Si vous êtes sur un sol gelé ou enneigé sans bouger, vous perdez vos orteils petit à petit, ou alors vous utilisez ma technique de survie (monter sur les pieds de mon mari qui court en baskets). Dès que vous allez courir ce petit désagrément disparait et j’avoue que j’adore courir dans la neige avec.
J’ai envie de vous dire AUCUNE, si votre corps est adapté si vous y allez progressivement vous pouvez faire ce qu’il vous plait.
Je cours pour le plaisir mais j’ai eu l’occasion de valider quelques-uns de mes challenges :
Et beaucoup de trails locaux entre 20 et 45km.
Pour vous dire que malgré les distances et terrains différents, je cours toujours en fivefingers. Je ne vous dirai pas combien de paires et de types différents j’ai, mais de ce côté-là, ce n’est pas un chiffre minimaliste.
J’ai testé par curiosité et adoré cette pratique. J’étais débutante à ce moment-là, ce qui je pense a facilité les choses. Prenez le temps de réfléchir si vous êtes habitué à vos baskets et si vous avez un gros volume d’entrainement. Cette pratique ne s’adapte pas à tous ou tous ne s’adaptent pas à cette pratique. Je vous ai partagé mon expérience et mon ressenti ce qui reste quelque chose de personnel et qui ne peut pas s’appliquer à tous.
J’espère avoir répondu à vos interrogations et si vous me croisez sur une course, n’hésitez pas à venir voir de plus prêt mes petits gants bizarres.
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