Voici une course bien trop peu médiatisée, je pense notamment en raison de sa localisation, puisqu’elle est située à l’extrême ouest de la Bretagne. Mais pourtant, les parcours valent réellement le détour et surtout le coup d’œil.
LaTransléonarde, c’est tout d’abord un marathon ou un marathon duo. Les coureurs partent de Plouescat et l’arrivée est fixée à Guisseny, ce, avec un parcours longeant la côte entre ces deux villes finistériennes. Pas de boucle donc, juste partir d’un point A pour rejoindre un point B, je ne sais pas toi, mais perso, je préfère amplement. Le relai pour le duo se situe dans la ville de Goulven, soit environ 19.5 kms pour le premier coureur et le reste pour le second.
Un autre aspect qui m’apparaît vraiment positif : le retrait des dossards. Sur ce marathon, il est possible de retirer son dossard le matin même, avec une navette gratuite mise à disposition pour les personnes qui auraient opté pour un hébergement à l’arrivée.
Un repas d’après-course peut être réservé : un kig ha farz (oui oui, il n’y a pas d’erreur sur le nom, on est Bretagne pure je te rappelle, et ce drôle de terme signifie en fait de la viande et du far, avec des légumes.
Au-delà du marathon, tu peux aussi trouver un trail de 13 kilomètres pour les adeptes des courses 100% nature : Celui-ci est dit le trail des naufrageurs : dune, plages, rochers, îlots le long du littoral de la Côte des Légendes. 750 traileurs maximum.
La Transléonarde se déroule fin juin. Certes me diras-tu, fin juin n’est pas la période propice pour une course type marathon, mais s’agissant du Finistère, il est préférable de mettre les chances météorologiques de son côté 😉. Au-delà de l’aspect météo réputé, ce coin est réellement beau. Visuellement, la Bretagne nord, on en prend tout simplement plein la vue. Et pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, je vous invite vivement à tester ne serait-ce qu’une seule fois, c’est vraiment magnifique. En course, ou bien simplement en visite ou encore en randonnée, peu importe…à tester.
Ce marathon se compose donc de portions sur route et de portions sur sentiers côtiers. A noter toutefois, pour les personnes ayant besoin de soutien et d’encouragements tout du long, ce n’est pas tout à fait l’idéal. Les trajets sur routes sont en campagne, les personnes qui lèvent le verre au café des différents villages traversés n’hésitent absolument pas à t’encourager et à t’applaudir. En revanche, les trajets sur sentiers côtiers sont quasi dénués de spectateurs. Mais le paysage compense, à mon goût du moins. Sans compter les coureurs déguisés, qui avaient droit à une récompense à ce titre, une bonne bière à l’issue, j’adore personnellement. Simple et vraiment convivial.
Pour l’édition 2019, ce fût pluie fine et régulière accompagné d’un ciel gris, gris, gris. Les couleurs des paysages n’émergeaient pas comme elles en avaient la capacité, si le soleil avait été de la partie, mais il était bien difficile de détacher son regard du large lors de ces moments.
Le départ a montré clairement le ton : une foule de coureurs amassée autour de celui qui tenait le micro. Les marathons et marathons duo partent en même temps ici. Deux bornes au sol mais aucune arche entre elles, ne permettant pas, pour une première, de définir clairement le sens du départ. Tu te doutes bien que tu pars là, mais vers quelle direction, quand tu ne connais pas, c’était bien difficile à déterminer.
Une personne a donc osé la terrible question et le verdict fut le suivant : Ah oui, je comprends que vous vous demandiez (sans blague :D), alors, vous partirez dans ce sens-là, le tout en indiquant la direction. Nous sommes vraiment désolés, lorsque nous avons voulu mettre l’arche en place il y a une heure (en réalité, moins que çà pour celles et ceux passés devant une heure avant), celle-ci n’a pas tenue (en vrai : « elle s’est cassé la gueule »). Donc vous n’avez pas d’arche de départ.
Ok ok. Cela a le mérite de l’originalité et de détendre l’atmosphère du départ. Déjà s’y prendre à la dernière minute et avec un tel rendu, j’avoue avoir été tellement surprise par cette spontanéité et simplicité, j’ai ri et me suis dit que j’avais fait un bon choix de course : simple, bon enfant et surement belle (et ce fut le cas).
Outre le paysage, parlons du prix, car on le sait bien, les courses sont coûteuses voir pour certaines d’entre elles, pas toujours abordables. Pour ce dossard, en ne s’y prenant pas à la dernière minute, la somme était de 37 euros si je me souviens bien (entre 35 et moins de 40 en tout cas). Et encore, j’ai dû m’y prendre deux mois avant il me semble.
Sur un marathon, les ravitos étant fréquents, perso, je ne prends qu’une ceinture avec deux gourdes, ce qui m’évite le port du camelbak que je supporte difficilement. Pas de gel, je ne les supporte pas, et tous les 5 kilomètres, cela me suffit mangeant le moins possible sur une course du fait des remontées acides.
Mes Mizuno wave ultima ont lâché quelques jours avant le départ, j’ai donc pris ma deuxième paire, les Asics Gel-nimbus 20, avec une grosse erreur malgré tout. Je portais les Mizunos avec des semelles (de base, trouvées chez Décathlon pour soulager le talon droit). Or, les Asics sont légèrement plus petites. J’ai mis les semelles dedans instinctivement, sans tester, ce qui m’a valu deux ampoules très, même trop rapidement (au 7ème kilomètre). Énorme erreur. Certes, ne pas mettre les semelles n’aurait pas changer l’issue mais ça aurait permis un petit confort supplémentaire côté douleur.. Toujours tester son matos avant, toujours…
Pour revenir sur ces deux paires, je les trouve aussi bien l’une que l’autre, sans préférence : les deux sont confortables, adaptées aux courses sur bitume. Je ne saurai donner une préférence pour l’une ou l’autre.
Il y aura bien probablement une édition 2020 et je vous invite fortement à envisager celle-ci. Je la décrirai comme un peu à la bonne franquette, mais ce, de façon non péjorative, surtout pour dire, elle n’est pas médiatisée, le dossard est à un prix qui me semble moins élevé que beaucoup, le parcours est vraiment superbe pour les adeptes de l’océan. Simple, beau, agréable. Reste juste l’élément météo vu le département en cause (pardon à mes amis bretons…).
On notera que malgré le ciel gris et la pluie, j’avais de belles marques de bronzages imprévues à l’issue : la signature type du Finistère. Tu ne vois rien venir mais tu bronzes, voir tu crames !
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