Pssss… tu veux une bonne nouvelle ? Pour te simplifier la vie nous avons décidé de lancer sur le MAG les articles « Experts ».
C’est quoi ?
Ce seront les articles ultra importants sur lesquels tu retrouveras toutes les infos sur chaque sport :
ainsi que le lien vers tous nos autres articles phares sur cette thématique.
Bref LA BIBLE de chaque sport.
Pour notre deuxième article expert, nous nous attaquons au VÉLO DE ROUTE avec l’interview de notre expert, Sébastien Jarrot !
Selon Le Ministère des Sports,
« Le vélo de route est une activité du cyclisme qui se pratique sur des voies carrossables, généralement goudronnées (par exemple le réseau routier).
9 millions de Français pratiquent le cyclisme, selon le Baromètre sports et loisirs de nature en France, 2016. »
La pratique du vélo de route est la deuxième activité d’extérieur des Français après la randonnée pédestre ( sans inclure les déplacements utilitaires). 19 % des 15-70 ans sont adeptes du vélo, soit environ 9 millions de personnes. Cependant cette audience record doit être nuancée. En effet, 40 % des cyclistes ont une pratique au moins hebdomadaire tandis que les 60 % de pratiquants moins assidus ne roulent qu’une fois tous les 15 jours, voire moins d’une fois par mois. Les pratiquants réguliers sont donc environ 3.6 millions.
Et chez les #outtripeurs, on a pas mal de cyclistes aussi… alors on se disait qu’il était temps de faire le point et de vous donner le plus de conseils possible !
Pour te parler de cyclisme, nous avons fait le choix de poser pas mal de questions à Sébastien Jarrot. Très présent sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme @cycliste_tricolore il travaille chez Mavic, équipementier reconnu depuis 130ans, depuis 8 ans. Bref…c’est un expert !
Je m’appelle Sébastien Jarrot, aka @cycliste_tricolore sur Instagram, passionné de cyclisme depuis le plus jeune âge, c’est devenu un art de vivre pour moi après avoir goûté à toutes les facettes de ce sport ; VTT XC, Enduro, cyclosportive, triathlon, critérium ou davantage gravel aujourd’hui.
Cette passion dévorante, j’en ai fait mon métier depuis près de 8 ans chez Mavic, la marque emblématique du cyclisme Français qui a plus de130 ans d’histoire et d’émotions.
J’ai commencé le vélo sérieusement à l’âge de 8 ans dans mon village natal en Champagne grâce à des bénévoles locaux qui voulaient développer une culture cycliste dans cette région, plus connue pour le vin que pour le sport.
À cette époque, j’étais un enfant timide qui aimait être seul à vélo, être dans un club m’a donné le goût de la communauté et l’amour de ce sport. J’ai été obsédé par le vélo, surtout le VTT jusqu’à l’âge de 16 ans où j’ai couru à un bon niveau national, puis j’ai repris contact avec le cyclisme sur route après mes études où j’ai remporté plusieurs coupes régionales de VTT. J’ai fait un rapide passage par le triathlon. Lors de mon arrivée dans les Alpes, j’écumais les podiums régionaux lors des grimpées chronométrées. Aujourd’hui mon approche est davantage dans l’exploration.
Auparavant, j’étais plutôt orienté sur le côté performance avec le dépassement de soi. Maintenant, je suis tourné vers l’évasion et le fait de découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles routes avec d’autres passionnées qui partagent mes valeurs et l’amour de ce sport.
Le vélo est un profond vecteur de liberté. Dès que l’on passe le cap d’une condition physique minimale, sur route ou en sentier, il est possible de découvrir de nouveaux espaces en peu de temps avec une proximité étroite avec la nature, d’où ma recherche de routes faiblement fréquentées et ma pratique du gravel qui permet de sortir des routes traditionnelles.
Le cyclisme est une passion qui prends du temps, mais la diversité est l’une des clefs de la longévité, je pratique l’escalade sur falaises, du kayak et du yoga en complément pour travailler le haut du corps et améliorer ma mobilité dans un sport qui est très statique.
Oui complètement, le cyclisme ne s’arrête pas à la pratique, c’est un mode de vie. De la manière dont tu te déplaces, consommes, vie la culture ou ta relation avec la nature. Dans la mesure du possible ma femme et moi, nous efforçons de limiter notre empreinte sur notre belle planète, car la respecter c’est respecter notre terrain de jeux et la longévité de ce sport. C’est peut-être naïf, mais je pense qu’être sur un vélo te rend plus sensible aux défis environnementaux.
Sans aucun doute la montagne, où je vis, dans les Alpes françaises. Mon endroit préféré est le Cormet de Roselend où le Tour de France passe régulièrement, l’un des plus beaux cols du nord des Alpes entre les vallées du Beaufortain et de la Tarentaise.
La Tarentaise est l’une de mes vallées favorites, des vues magnifiques, des routes étroites, des cols en altitude, tout ce que j’aime et j’ai de bons amis dans la vallée. L’après-vélo est aussi très agréable en Tarentaise grâce à un hébergement de montagne confortable avec sauna et hamma: pour se détendre après une longue balade, autour de Bourg Saint-Maurice et, ou de la station de montagne aux alentours. On y trouve de très bon cafés aussi comme Pause & Kurtos à Bourg St.Maurice qui sont la référence pour le café de spécialiste très apprécié des cyclistes.
Là où je roule dans les Alpes françaises, les choses sont simples et tranquilles. Je choisis mes parcours pour la beauté de la route et pas seulement pour la destination, c’est un processus à la fois simple et complexe.
En ce qui concerne mon équipement, j’ai la même philosophie. Je choisis mon équipement pour l’esthétisme et la simplicité de sa conception, où chaque élément a une fonction unique mais où, ensemble, ils font de mon « ride » le meilleur moment de ma journée.
Un de mes produits préférés est le maillot Cosmic Pro Wind LS, j’ai imaginé ce produit lors d’une randonnée d’automne dans la vallée de la Tarentaise où les chutes de température sont importantes dès les premières heures du matin glacial, la longue descente à l’ombre et le côté chaud du Versant du Soleil quand on monte à Bourg St. Maurice.
J’ai toujours eu du mal à être dans ma zone de confort, trop chaud ou trop froid avec une veste épaisse ou un maillot de couche intermédiaire. Mon idée était de créer un produit unique qui puisse être porté du haut du col jusqu’à la vallée sans produit encombrant ou couche supplémentaire, ici c’est le Cosmic Pro Wind LS Jersey, un produit propre qui vous garde rapide et léger comme un maillot, et protégé comme une veste, porté sur une couche de base, c’est mon article de prédilection pour 80% de mon trajet dans les Alpes
Le « vélo de route » est un univers très large, pour synthétiser cela dépendra de la motivation du cycliste, et du terrain sur lequel s’exprime.
Il Y a l’approche loisir longtemps sous l’égide de la FFCT, Fédération Française de cyclotourisme, qui promeut une approche vélo voyage avec des circuits longs à la découverte de nos belles régions de France. Et l’approche compétition sous d’autres fédérations dont la FFC, la fédération Française de cyclisme, sous l’égide de l’UCI regroupant les compétitions régionales et nationales.
On distingue également le « vélo de route » par rapport à son lieu de pratique et donc son type de vélo et gabarit du cycliste ; les grimpeurs dont le terrain de prédilection est la montagne avec des vélos légers très agiles pour affronter les pentes les plus pentues. Et les rouleurs souvent localisés dans les régions plus plates qui se battent contre le vent, où un vélo aérodynamique est nécessaire avec un gabarit de cycliste puissant qui a la capacité à tenir une vitesse élevée longtemps.
Il y a beaucoup de choses la première chose est certainement le respect et le partage de la route avec les autres utilisateurs, il en va de la longévité de notre sport. D’autres conseils plus pragmatiques comme :
Le moteur doit être le plaisir avant tout, après pour prendre du plaisir comme dans tous sports il faut respecter l’échelle de progression et choisir des parcours adaptés à son niveau au risque de se dégoûter.
Faites-vous accompagner par un ami, rouler à plusieurs c’est tellement mieux, il vous aidera dans la progression. Le cyclisme est un sport collectif qui se partage.
Le cuissard puisque avec 60% de votre corps qui repose sur la selle, c’est le point de contact entre vous et votre machine. Il ne faut donc surtout pas le négliger. Le cuissard doit être constitué d’une peau de chamois (terme générique car cela fait bien longtemps que l’on utilise plus de vrai chamois) de qualité suffisamment ferme qui se tiendra dans le temps et filtrera les vibrations de la route souvent irrégulière.
Voici quelques règles communément connues comme :
Personnellement, de plus en plus je définis mon parcours en fonction de la faible fréquentation et les horaires creux pour profiter un maximum de mon « ride ».
Le cyclisme est un sport dit ‘porté’, les blessures y sont rares contrairement à d’autres sports. Malgré tout, au début on a souvent mal au dos ou aux fesses, cela vient généralement de son matériel (cuissard) ou d’une géométrie du vélo mal adaptée, les conseils d’un magasin spécialisé vous aideront dans la prévention.
Tout dépendra de vos objectifs, mon expérience personnelle m’a montré que seule l’utilisation d’un capteur de puissance fiable pour s’entraîner à la puissance (avec les watts) et une planification annuelle sont les clefs de la réussite. Ne pas hésiter à se faire accompagner par un coach professionnel qui adapterait la charge à vos contraintes personnelles et aura un œil extérieur sur votre progression.
La variété est une dès clefs de la réussite, alterner PPG avec des sorties d’endurance et exercices de haute intensité comme du Jimenez (succession de seuil avec de la PMA courte, répété plusieurs fois). Encore une fois cela dépendra des objectifs de chacun.
La récupération est très personnelle, d’expérience, je suis un grand adepte de la sieste qui régénère le corps et l’esprit. Côté nutrition, depuis longtemps je suis passé au ‘sans gluten’ qui m’a permis de limiter mes blessures en fessant baisser mon acidose.
Au quotidien je plébiscite les fruits et légumes de saison et limite au maximum mes apports de viande.
Les vidéos « Train with GCN » qui sont en anglais, les sites Cyclingtips et Cycling Culture.
Et la plateforme d’entrainement : https://www.trainingpeaks.com/.
Sur instagram @cycliste_tricolore/
Et les articles WTB sur les Dolomites et Apidura sur Annecy.
Rejoins-nous sur Discord !