Si tu es débutant, un wannabe surfeur, qui rêve de prendre des vagues les cheveux au vent, tu es au bon endroit. Avant de pouvoir crâner au line up et te prendre pour Igor d’Hossegor, il va falloir connaître les bases de ce merveilleux sport. Mon but étant que toi mon petit chat, tu te familiarises avec le langage, les techniques et l’équipement de tout bon surfeur qui se respecte afin de débuter avec les bonnes bases !
Un surfeur n’est rien sans sa planche. C’est l’objet de toutes les convoitises, tel un bijou il la chérit et lui voue un véritable culte. Il existe toutes sortes de planches : longboards, évolutives, fun board, short boards, soft boards.
Laquelle choisir pour débuter?
Alors là nous avons deux camps qui s’affrontent : commencer avec une planche en mousse ou en résine. Oui, oui j’ai eu un débat sur le sujet sur l’île de Siargao aux Philippines où aucune école de surf n’avait de planches en mousse à disposition. Je ne te raconte pas le bazar dans l’eau et les accidents que j’ai pu voir ! Mon petit chat, je ne te le souhaite pas !
Tu verras avec l’expérience, qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un débutant sur une planche en résine qui ne connait pas les bases, ni les règles de priorités et qui se positionne « au line-up » avec tout le monde. Si tu vois un de ses spécimens, FUIS !
Tu l’auras bien compris, je préconise les planches en mousse dites « soft boards ». Elles sont plus légères, et donc idéales pour apprendre les bases du surf en limitant les risques d’accident pour soi-même et surtout pour les autres. Comme on dit, SAFETY FIRST !
On adore aussi la soft board car elle est stable, solide et maniable à souhait ! Son poids plume lui donne également un atout de taille : la vitesse. Elle est facile à la rame et tu verras que ça fait la différence au bout de deux heures de session, tes bras ne ressortiront pas en mode spaghettis. En plus, on peut vraiment bien s’amuser, elles sont même revenues à la mode chez les surfeurs confirmés !
Les planches en mousses sont généralement entre 7 et 9 pieds. Comme tu peux le voir, nous ne parlons pas de cm ici mais de pieds/pouces, c’est un autre système métrique car tout simplement le surf est né à Hawaii. Et depuis tout ce temps, nous avons gardé le système métrique Américain. C’était la minute Histoire de la journée, revenons à nos moutons.
La taille de la planche sera proportionnelle à ton poids. En effet, plus tu es léger, et plus ta planche sera petite. Et inversement, plus tu es lourd, plus le volume de ta planche doit être important.
Ne t’inquiète pas, tu peux demander conseil directement au surf shop technique du coin !
Un sujet bien vaste, qui me passionne. Car au-delà du côté esthétique, il y a différents critères qui interviennent dans le choix d’une combinaison, à savoir : l’épaisseur, le fit, la matière, le système de fermeture, la technologie et le budget.
Nous parlons de mm, les combinaisons vont généralement de 1 à 5mm: 1mm, 2mm, 3/2mm, 4/3 mm et 5/4mm.
L’épaisseur de ta combinaison dépendra bien évidemment de la température de l’eau, de l’air et de la force du vent. Le but ici mon petit chat est de ne pas te transformer en glaçon au bout de 15min dans l’eau à attendre la vague, et inversement de ne pas donner naissance à un sauna sous ta combi!
Pour trouver la combinaison parfaite afin d’être à l’aise comme un poisson dans l’eau, il faut qu’elle soit adaptée à ta taille, ton poids et ta morphologie. D’où l’importance du « fit », on veut à tout prix éviter que l’eau s’incruste ou que tu sois serré(e) comme un filet mignon! Il faut que la combinaison soit ajustée à ton corps, épouse ses formes, pour ton confort et aussi garder la chaleur. Voilà pourquoi je conseille vivement de toujours essayer une combinaison.
La plupart des combinaisons sont issues du néoprène, mais la tendance est maintenant au matière naturelles et recyclables. Un sujet d’ailleurs qui me passionne et qui nécessitera l’écriture d’un futur article sur Outtrip.
Il en existe deux types : frontal (front zip) ou dorsal (back zip). Il faut noter qu’il te sera plus facile d’enfiler une back zip, mais il y a moins de risque d’entrées d’eau sur une front zip. A toi de choisir ton camp!
Petit conseil: Personnellement, j’ai les deux systèmes pour varier les plaisirs. Mes combinaisons moins épaisses (de 1 à 2mm) sont avec un back zip, et tout le reste c’est du front zip. Oui, je suis très frileuse !
La plupart des plus grandes marques de surf ont investi dans leurs propres technologies haut de gamme pour gagner en chaleur et fléxibilité. Par exemple Gbomb pour Rip curl, Furnace Synergy pour Billabong ,Performance chez Roxy/Quicksilver, ou Psycho one chez O’Neill.
Un critère de taille qui est parfois décisif lors du choix final. Prépare toi mon petit chat, il va falloir casser ta tirelire ! Compte 200 Euros à 300 Euros pour une combinaison milieu de gamme d’épaisseur 3/2 mm.
Petit conseil: Pour l’achat de ta première combinaison, demande conseil à ton surf shop technique du coin car c’est un véritable investissement et un outil primordial à la bonne pratique du surf. Confort avant tout !
Je suis sûre que tu as déjà entendu cette phrase mythique dans une discussion entre surfeurs « tu as de la wax ? » en te demandant bien ce que ça voulait dire.
Le mot wax veut tout simplement dire cire en Français, c’est aussi simple que ça. Désolé si j’ai cassé un mythe et c’est ce que nous mettons sur notre planche de surf pour augmenter l’adhérence du pied et permettre un meilleur équilibre sur l’eau. En effet, mon petit chat, on va éviter que tes pieds partent en vrille au premier take off !
A noter, il existe plusieurs types de wax suivant la température de l’eau dans laquelle tu évolues.
La plupart des wax classiques sont à base de paraffine, issue de la pétrochimie. Et là, tu vas me dire que c’est pas très green tout ça !
Heureusement, il existe maintenant des alternatives plus éco-responsable. En effet, des wax naturelles voient le jour comme par exemple en cire d’abeille, ou en cire végétale (soja, palmier, carnauba). J’en parlerai prochainement dans un article, promis !
Petit conseil: Fais attention de ne pas mélanger ta wax avec du sable quand tu la frottes sur ta planche, en effet mon petit chat ta board n’a pas demandé un gommage ! Sinon elle va devenir abrasive et cela risque d’être inconfortable et créer des frottements au niveau du ventre. Et ça, on n’aime pas !
Encore un terme incontournable de surf. Le leash est le cordon qui relie la planche à ton corps, très utile en cas de chute pour éviter de perdre ta planche. Le leash s’attache toujours sur la cheville placée à l’arrière de la planche :
Il existe plusieurs longueurs de leash (de 6’ à 9’) , là encore, nous parlons de feet/pieds. La longueur est proportionnelle à la taille de la planche. Un leash de long board sera plus grand qu’un leash de short board. Jusque-là tout va bien, c’est logique !
Tu as du certainement voir des photos magnifiques de longboardeurs qui ont le leash attaché au mollet. Et là, tu t’es peut être dit « wahou la classe, il ont réinventé la façon de porter le leash ». Non, non tu fais fausse route mon petit chat. Tous les leash supérieurs à 9’ pieds proposent cet autre système de fixation car c’est plus pratique pour se déplacer et danser sur sa planche sans s’emmêler les pieds.
Quand tu seras le Dieu des vagues et que tu feras de l’ombre à Kelly Slater, tu verras que tu peux choisir ton leash en fonction du type de vague ou du spot.
Par exemple, sur les spots de reef, il est conseillé d’opter pour un leash plus court pour ne pas rester accrocher et bloquer à un rocher/récif de corail. Autre exemple, dans un spot de grosse vague il faudra utiliser un leash plus long pour ne pas être percuté par le retour de sa proche planche dans les rouleaux, tel un boomerang ça serait fort dommage !
Petit conseil: Quand tu es à l’eau, ne jamais tenir son leash à la main, avec la traction de la planche, la force des vague et la tension du leash tu peux te faire très mal au doigts, voir en perdre quelques-uns au passage ! Et ça on ne veut pas mon petit chat !
Je préconise vivement l’apprentissage du surf via des cours collectifs voir privés si tu as le budget. Ou alors, si tu as la chance d’avoir dans ton entourage un super pote surfeur, demande-lui de jouer le professeur quelques heures. Mais rien ne vaut les conseils et l’expérience des instructeurs expérimentés. Après tout, c’est leur métier.
Une dizaine d’heures te suffiront pour te familiariser avec l’équipement et l’environnement ! Car si tu apprends seul, tu risques de prendre de mauvaises habitudes dont il sera difficile de te défaire plus tard et ta phase d’apprentissage en sera que plus longue.
Il est très important de connaître d’abord les bases avant d’évoluer seul(e) dans les vagues. En voici, la liste principale :
Désolé mon petit chat, mais ce n’est pas en regardant un tuto sur Youtube ou le film Point Break en boucle que tu vas apprendre à surfer. Il faut te mouiller, aller à l’eau régulièrement, et surtout être encadré(e) par des professionnels qui te feront progresser rapidement ! Et c’est promis, une fois les bases acquises, tu pourras t’aventurer au line up avec Igor d’Hossegor et Brice de Nice ! Mais chaque chose en son temps.
Étant que bébé surfeur, ton meilleur ami sera la mousse. Tu sais, c’est quand la vague se casse et forme de la mousse blanche épaisse dite écume.
La mousse est idéale pour apprendre à faire correctement son take-off et commencer à se diriger, à droite et à gauche.
Une fois que tu maîtriseras les bases, adieu la mousse! Tu pourras aller au pic prendre ta première vague « verte » (green wave). Mais en attendant, sois patient et continue la mousse party.
Tu l’auras compris, tout dépend de l’endroit où tu décides de faire ton apprentissage. Si c’est en France/Portugal, privilégie de Mai à Septembre lorsque les vagues sont toutes douces. En plus les températures sont plus clémentes, et tu pourras même (si tu n’es pas frileux) porter juste un maillot de bain et un lycra ! Car on ne va pas se le cacher, mon petit chat, le style en surf c’est important.
Petit conseil: Suivant la destination que tu choisis pour faire ton apprentissage, renseigne-toi sur la saisonnalité. Ne jamais commencer le surf quand les conditions sont trop grosses, avec beaucoup de houle, cela risquerait de te dégouter ou pire te faire peur !
Voilà mon petit chat, c’était le béaba pour bien débuter en surf, j’aurais pu continuer pendant des heures sur d’autres sujets diverses et variés (choix de spot, lexique de l’apprenti surfeur, choix des vagues…) mais comprends moi il faut que je garde des sujets sous le coude ! J’espère t’avoir donné envie de te mettre à l’eau et en attendant le prochain article, bonne glisse ♥
Rejoins-nous sur Discord !